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Les 6 secteurs qui recrutent en 2017

Par Rozenn Perrichot | Publié le 10/02/2017

A l’occasion de l’édition 2017 de son guide « Ces secteurs qui recrutent », le Centre d'Information et de Documentation Jeunesse (CIDJ) a passé en revue les secteurs et les métiers qui recrutent en 2017, et en particulier sur les métiers de l’économie sociale et solidaire (l’ESS), dont les besoins sont méconnus mais pourtant croissants et très diversifiés.

S’appuyant sur les travaux de France Stratégie, de la DARES et des observatoires de branches et des enquêtes annuelles de l'APEC et de Pôle emploi (l’enquête « Besoin en main d’œuvre »), le CIDJ a mis en avant 6 secteurs créateurs d’emplois en 2017 et dans les années à venir.

Le numérique

En France, 50 000 postes sont à pourvoir aujourd’hui, et 191.000 seront créés d'ici 2022 dans les activités informatiques et de télécommunications, annonçait mi-janvier la ministre du Travail Myriam El Khomri. Les entreprises de services numériques (ESN), les sociétés de conseil en technologies et les éditeurs de logiciels jouent des coudes pour recruter de bons collaborateurs. Les profils recherchés sont des informaticiens (techniciens et ingénieurs), en particulier pour les métiers de programmation. Un secteur très jeune puisqu’un quart des salariés du secteur ont moins de 30 ans et un tiers a entre 25 et 34 ans. Dans l’immédiat, le Syntec numérique prévoit 36.000 créations nettes d'emploi, dont 70 % des postes à pourvoir sont de niveau cadre.

La vente

Les métiers du commerce et de la vente ont le vent en poupe : les vendeurs, commerciaux, technico-commerciaux sont des professionnels très recherchés et leurs recrutements ne cessent d’augmenter. Il ne s’agit pas uniquement de remplacer le départ de collaborateurs mais bien de créer de nouveaux postes. Par ailleurs, selon l’enquête Hays sur les tendances du marché du travail, réalisée en partenariat avec RegionsJob, « face à un marché de plus en plus exigeant, les entreprises doivent insuffler à leurs forces commerciales toujours plus de précision et d’expertise. La tendance est donc à « l’hyperspécialisation » des commerciaux : par produit, mais également par technologie ou typologie de clients ». Le guide du CIDJ nous apprend également que le commerce de gros et la grande distribution sont en demande constante de personnel de vente, et que la moitié des sites de e-commerce prévoie d'augmenter leurs effectifs cette année encore.

Les métiers de la vente ont donc l’horizon dégagé et présentent des perspectives professionnelles intéressantes, en particulier pour des jeunes non ou peu qualifiés : « La grande distribution permet d'acquérir des qualifications via des CQP, des certificats de qualification professionnelle », a déclaré Michel Tardit, coordinateur du guide « Ces secteurs qui recrutent », à nos confrères de l’Etudiant. Des secteurs qui ont aussi de forts besoins en jeunes cadres diplômés du supérieur.

L’industrie

Pâtissant d’une image vieillotte, l’industrie reste un secteur mal connu. Pourtant, de nombreuses filières industrielles ont des postes à pourvoir, tels que la métallurgie ou la mécanique. Les entreprises recherchent des chaudronniers industriels, tôliers, traceurs, drapeurs... Là encore, les jeunes sont des candidats difficiles à attirer, alors que les perspectives de carrières sont réelles. « Les possibilités d'insertion avec un BTS, un DUT et à fortiori une licence professionnelle sont excellentes » note Michel Tardit.

D’autres domaines de pointe tels que l'aéronautique, la micro-optique, la pharmacie, les cosmétiques, ou la défense poursuivent leur croissance et recrutent sur des postes de Développement, Production, Maintenance et Qualité. Avec une évolution vers l’usine 4.0, ces secteurs recherchent ainsi des techniciens et ingénieurs aux compétences toujours plus pointues.

La restauration

Le secteur reste l’un des plus grands pourvoyeurs d’emplois, et notamment auprès des jeunes. Les profils et niveaux de qualifications recherchés sont aussi variés que les métiers de la restauration sont nombreux. Un secteur qui peine toutefois à trouver des candidats. En 2016, 37 % des employeurs ont été confrontés à des difficultés de recrutement selon l'enquête de Pôle emploi sur les besoins de main d'œuvre (BMO). Dans les métiers de la cuisine, ce pourcentage dépasse même les 50% précise le CIDJ. Le caractère saisonnier des embauches explique peut-être en partie la pénurie de candidats, deux tiers des embauches s'effectuant le temps d'une saison.

Aujourd’hui, les besoins en personnel dans les métiers de la restauration dépasseraient les 90.000, et en particulier pour les métiers de la salle (41.000), les métiers de la cuisine (39.000) et les métiers de direction (4.700 postes de cadres). La restauration collective (cantines scolaires, restaurants d'entreprises...) peine aussi à recruter des cuisiniers. 7.000 embauches de jeunes sur trois ans sont prévues pour faire face aux futures vagues de départs massifs en retraite.

Le luxe

Face à de très nombreux départs en retraite, l’industrie française de la mode peine à trouver des techniciens hautement qualifiés et des opérateurs de production comme des maroquiniers pour poursuivre sa croissance et maintenir un savoir-faire Made in France. Certains métiers bien connus et médiatisés de la couture ou du prêt-à-porter (styliste, modéliste...) ne manquent pas de candidats, mais d'autres postes moins en lumière restent vacants (monteuse, prototypeuse, polisseurs ou sertisseurs en joaillerie...). Sur l’ensemble des filières, les recrutements représentent généralement de petits effectifs mais les entreprises restent très dynamiques en recrutements sur leurs métiers de production. De nombreux postes sont aussi à pourvoir dans les fonctions de la vente et du marketing

A noter : les employeurs restent exigeants sur les profils de candidats. Plus qu’un profil, les Maisons de luxe requièrent un investissement personnel important, un projet de carrière sur le long terme et une personnalité en accord avec la Maison. Le Mass market et le haut de gamme restent les références en termes d’expérience pour la formation des managers. Les profils maîtrisant l’anglais sont privilégiés.

Focus sur les métiers de l’ESS

Avec plus de 700 000 départs à la retraite prévus d’ici à 2025, parmi lesquels 140.000 postes de cadres, et 112 000 postes dès cette année, les métiers de l’économie sociale et solidaire (l’ESS) vont avoir besoin de jeunes recrues. « C’est bien dans l’ESS que les plus grandes perspectives de recrutement se trouvent » assure Michel Tardit. L’ESS représente déjà aujourd’hui 10 % de l’emploi en France. Plusieurs filières recrutent : le social, la santé, la bancassurance, l’administration, la finance…

Le social reste le plus gros réservoir d’emplois avec 40.000 postes à pourvoir dans les mois à venir. A l’horizon 2025, 287 000 postes seront libérés, selon l’Observatoire national de l’ESS. Les trois quarts des travailleurs sociaux relèvent du secteur associatif. Parmi les métiers qui recrutent, on retrouve les aides à domicile, les aides ménagers(es) et travailleurs(euses) familiales : 160 000 emplois peu qualifiés pourraient être créés d’ici 5 ans. Le social recherche également des ingénieurs informatiques (90 000 créations nettes d’emplois) et des cadres dans le socio-éducatif (psychologues, conseillers en insertion, éducateurs spécialisés…).

Dans la bancassurance, si les grands réseaux bancaires agitent le spectre des fermetures d’agences, les banques coopératives et mutualistes, elles, continuent d’embaucher. En 2017, environ 9 000 postes vont se libérés. Un chiffre de de recrutements qui atteint les 75 000 d’ici à 2025. Les établissements cherchent principalement des profils commerciaux : chargés de clientèle (particuliers et entreprises), chargés d’accueil, conseillers en patrimoine etc. Le CIDJ précise par ailleurs que 80% des embauches dans l’assurance se font à niveau bac+2 minimum, et à niveau bac+2 ou 3 dans le secteur de la banque.

Même constat de remplacements à venir face aux départs en retraite dans la finance. Aujourd’hui, les cadres des services administratifs, comptables et financiers de l’ESS ont une moyenne d’âge de 50 ans. Entre les créations nettes d’emploi et les remplacements, ce seront 244.000 postes qui seront à pourvoir dans les prochaines années.

Les fonctions supports et l’administration sont les métiers transverses de l’économie sociale et solidaire (secrétaires de direction, cadres des services administratifs…). C’est surtout du côté de l’informatique que les perspectives de recrutements sont intéressantes : 190 000 postes sont à pourvoir dans le secteur d’ici à 2022, dont trois quarts d’ingénieurs généralistes (136.000 postes), des diplômés en informatique (90.000) et des techniciens (48.000), selon France Stratégie. D’autres postes sont en tension et souffrent de la pénurie de bons profils : administrateur de bases de données, chef de projet, ingénieur cloud-virtualisation et architecte cloud computing.

La santé est le quatrième secteur d’emplois de l’économie sociale et solidaire avec plus de 12 000 ouverture de postes prévues dès 2017, et 61 000 d’ici à 2025, tous niveaux de qualifications confondus (médecins, infirmiers, agents de services hospitaliers…).

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