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Spatial : les formations et les débouchés d'une filière qui recrute

Par Rozenn Perrichot | Publié le 10/05/2017 - Mis à jour le 11/05/2017

On connaît Toulouse pour l’aéronautique mais la région Midi-Pyrénées est également le siège du Spatial en France avec le CNES ou encore la présence d’Airbus Defence & Space et de Thales Alenia Space. Thomas Pesquet, l’astronaute français actuellement en mission dans la station spatiale internationale ISS a lui-même fait ses études d’ingénieur à Toulouse. Et si tout le monde ne peut pas devenir astronaute, le spatial offre tout de même de nombreuses opportunités. Le point avec Romain Mespoulet, spécialiste des recrutements Ingénieurs & Techniciens chez Page Personnel.

Le 17 novembre dernier, Thomas Pesquet s’envolait pour l’ISS. Plus de 2 millions de personnes suivent depuis son épopée sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter, preuve que l’espace continue de faire rêver. Après des études à Supaéro (école d’aéronautique et aérospatiale), il a d’abord travaillé comme ingénieur avant d’intégrer le Centre National d’Etudes Spatiales. Ce qu’il faut retenir, c’est que l’envoi d’astronautes - ou plus simplement de satellites - dans l’espace demande l’intervention de nombreuses expertises.

Les formations qui mènent au Spatial

Les écoles toulousaines Supaero et ENAC participent largement à alimenter le vivier de professionnels de l’aérospatial, composé à plus de 50% d’ingénieurs. Les diplômes délivrés dans ces établissements mènent entre autres aux métiers de la conception et de la maintenance des lanceurs spatiaux et satellites. On pourra citer par exemple les ingénieurs des industries spatiales, ingénieurs recherche et développement structure (étude de la matière), ingénieurs systèmes de propulsion, ou encore les ingénieurs électrotechniques participant au développement de solutions techniques embarquées (GPS notamment).

Les formations Bac+2 (DUT ou BTS) suivies sur le campus scientifique de l’Université Paul Sabatier permettent également d’évoluer vers des métiers de l’aérospatial. Les Préparateurs Méthodes et Techniciens Intégrateurs Satellite accompagnent par exemple les phases de tests et de pré-production.

Les Opérateurs Machines-outils, Ajusteurs-Monteurs, Fraiseurs, Techniciens câbleurs électroniques, issus de formations professionnelles (BEP et Bac pro en aéronautique ou mécanique) interviennent quant à eux dans la phase de production (usinage, assemblage, transformation…).

Des formations, des débouchés : mais qui recrute ?

Les 2 majors de la région toulousaine sont Airbus Defence & Space (numéro 2 mondial du Spatial qui compte plus de 3 500 salariés en Midi-Pyrénées) et Thales Alenia Space (2 500 collaborateurs à Toulouse). L’an dernier, Thales a renforcé son site toulousain de 220 collaborateurs et prévoit le recrutement de 100 à 120 ingénieurs - informatique/numérique - et techniciens en 2017. Chez Airbus Defense & Space, les recrutements sont portés, entre autres, par le programme Ariane 6 : il y quelques jours, Airbus Safran Launchers (ASL) obtenait d’ailleurs le feu vert de l'Agence Spatiale Européenne (ESA) pour lancer la production des premiers éléments de la future fusée.

Pour faire face à leurs besoins en recrutement, essentiellement liés à leur carnet de commandes, ces deux poids lourds de l’industrie spatiale ont largement recours à l’intérim spécialisé. Les profils de techniciens (préparateurs méthodes, intégrateurs satellite, contrôleurs spatiaux,…) intègrent souvent ces structures en intérim, pour des missions longues. Ils interviennent le plus souvent dans le cadre d’un projet défini, qui est fonction des commandes de satellite passées par des clients internationaux.

Contrairement aux idées reçues, les missions d’intérim spécialisées ne sont pas proposées aux seuls techniciens. De nombreux ingénieurs sont également sollicités dans le cadre de programmes propres : ingénieurs Mesures Physiques, Électronique, Hyperfréquences et Chefs de projet pour ne citer que quelques profils.

Évidemment, au-delà des fabricants, de nombreux sous-traitants et sociétés de services interviennent dans la conception des systèmes amenés à être « lancés ». On citera par exemple des entreprises de pointe et hyperspécialisées telles que Boostec (fabricant de composants et structures complexes à base carbure de silicium servant par exemple à la conception des miroirs de télescopes spatiaux), Telespazio (infrastructures spatiales), ESSP (fournisseur et opérateur d’Egnos, système satellitaire européen) ou encore Navocap. Ces structures, start-up, TPE et PME, offrent également de belles opportunités – bien qu’en nombre plus restreint - pour les candidats.

Enfin, les structures de recherche et de formation présentes dans la région recrutent également des spécialistes du spatial : le CNES (plus de 1 800 collaborateurs au Centre Spatial de Toulouse, spécialisé dans le contrôle des systèmes orbitaux), l’IRAP (Institut de recherche en astrophysique) ou l’ISSAT (Institut au service du spatial, de ses applications et technologies) sont ainsi d’autres portes d’entrée intéressantes pour les étudiants et professionnels du secteur.

En complément

Article rédigé par Romain Mespoulet, Manager Senior au sein du cabinet de recrutement spécialisé Page Personnel à Toulouse

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